Montag, 9. Dezember 2013

Un spectacle d'après l'album de Martin Baltscheit qui nous parle de la vieillesse, de l'oubli, de la vie vécue et de ce qu'il en reste.

L’idée du spectacle  
Il était une fois un renard qui savait tout ce que doit savoir un renard. Celui qui sait tout vivra longtemps, pensait-il. Et effectivement, ce renard eut une vie longue et bien remplie, jusqu'au jour où il se mit à oublier qu'il était un renard...
Nous ne naissons pas seuls au monde, c'est pourquoi il faut s'entraider. Qui mieux que le renard, une fois devenu vieux, le savait. C'était maintenant au tour des jeunes renards de s'occuper de lui et de le soigner. Mais il y avait une chose que les jeunes renards ne pouvaient pas faire, c'était d’aider le vieux renard à retrouver sa raison. Car il l'avait perdue, mais personne ne savait exactement où...

Le nouveau spectacle de la Compagnie Freaks und Fremde raconte avec une grande sensibilité, un humour décapant et un plaisir évident une histoire qui parle de la vieillesse et de la perte de mémoire, de la difficulté mais aussi de la possibilité de vivre ensemble lorsque la mémoire flanche et que le monde se retrouve sens dessus dessous. Pour ce spectacle, les deux comédiens se sont servis du fait que les enfants et les vieilles personnes perçoivent le monde d’une manière bien plus proche que ce que l'on croit.

L'équipe du spectacle
Idée, décor, jeux                  Sabine Köhler, Heiki Ikkola
Musique                               Frieder Zimmermann
Dramaturgie                        Jutta M. Staerk
Production                           Anne S. Schmid
Lumiere                                Falk Dittrich
Assistant à la production     Max Reiniger
Fotos                                     Jean Sebastian Nass

Retours:
„Avec L'histoire du renard qui n'avait plus toute sa tête, Martin Baltscheit a créé un  livre pour la jeunesse comme il y en a peu en Allemagne.  L’écriture allie humour et mélancolie à la perfection. (...) Pas facile de transposer au théâtre ce chef d'oeuvre. Heiki Ikkola, Sabine Köhler et le musicien Frieder Zimmermann  l'ont osé et ils ont réussi.“
(KÖLNISCHE RUNDSCHAU)

„Heiki Ikkola, Sabine Köhler et le musicien Frieder Zimmermann ont créé un spectacle qui parle de la vieillesse, de la perte de mémoire et de la vie qui s’en suit avec beaucoup d'émotions. Avec leurs personnages de renards criants de vérité, les deux comédiens réussissent parfaitement à mettre en valeur le lien entre le baroudeur enjoué d’autrefois et le vieillard brisé d’aujourd’hui. »
(KÖLNER STADT-ANZEIGER)

„Jusqu'ici, j'avais toujours pensé que je préférais rire au théâtre. Mais avec vous, j'ai aussi aimé pleuré. C'était un spectacle magnifique. Merci.“
 (Tine Baltscheit, 01.09.2012 dans notre livre d’or)

"Quand on est auteur d'albums, on a toujours peur de voir ses livres mis en scène au théâtre. On a peur de ne pas les reconnaître ou, au contraire, de tellement les reconnaître qu’il n’y a plus aucune surprise.
Un auteur est un homme vaniteux qui pense être inégalable et se croit au-dessus de tout. Il ne supporte pas que quelque chose soit mieux ou moins bien que lui. Mais, un jour, il voit un spectacle inspiré d’un de ses livres et il est ému. Il reconnaît son travail, mais il découvre quelque chose d'autre, quelque chose de caché, des merveilles petites et grandes, dont il n'avait eu, jusque-là, aucune idée. Il regarde ce spectacle et il ne pense pas une seconde à si c'est mieux ou si c’est moins bien. Il découvre quelque chose de nouveau. Il devient spectateur dès la première minute et se fait humble.
Le travail des magiciens de théâtre l’inspire et il s’en retourne chez lui avec bien plus de choses que ce à quoi il s’attendait.
Cher Heiki, chère Sabine, merci beaucoup pour votre très beau travail autour du Renard qui n'avait plus toute sa tête.
(Martin Baltscheit, 02.09.2012)



„Toutes mes félicitations pour cette très belle représentation. Je souhaite à ce spectacle de nombreuses représentations de la même qualité. La précision dans le choix des moyens d’expression et leur maîtrise, la musicalité dans l’expression des corps, de la voix et des objets, l’intelligence avec laquelle le texte a été adapté pour la scène et l’aspect performatif m’ont profondément impressionné. Le théâtre comme vous le faites, cela peut être, devrait être (cela doit être en fait) ce que l’on appelle un théâtre de qualité pour la jeunesse. »
(Helmut Wenderoth, KRESCH Theater Krefeld, 04.09.2012)

„Quand la fissure du temps apparaît.
Le spectacle présenté au Societaetstheater de Dresde a fêté sa première à Cologne, il y a quelques semaines à peine, et a bénéficié du soutien du Comedia Theater de Cologne et de sa directrice et dramaturge Jutta M. Staerk. L’auteur basé à Düsseldorf, Martin Baltscheit, connu pour ses textes aussi bien pour les adultes que pour les enfants, a écrit cette histoire en 2010. Il y aborde le thème de la démence avec un humour ravageur, une sensibilité à fleur de peau et un zeste de mélancolie. À son apogée, le rusé renard  transmet aux plus jeunes son expérience, puis il devient vieux et se met à oublier jusqu’au jour où il tombe d’un arbre. Et voilà que ceux qui lui avaient toujours témoigné du respect, lui rient au nez, mais les jeunes renards, eux, le soignent.
Heiki Ikkola et Sabine Köhler (Cie. Freaks und Fremde) ont créé un spectacle ludique qui propose à l’aide de moyens très simples un spectacle plein de vie. La moindre entrée en scène est travaillée avec précision, tous les gestes sont justes et l’illusion fonctionne à merveille quand le renard malade se met soudain à bouger. Tout est représenté par les deux comédiens avec une parfaite maîtrise du corps et un grand sens de l’humour. Une horloge tient le décompte du temps qui reste à vivre. À la fin, le cadran et les aiguilles ont disparu. Le temps s’est fissuré.
Dès le début du spectacle, un foxtrot donne le ton et annonce la thématique du spectacle avec une scène de danse jubilatoire. Présente tout au long du spectacle, la musique est le troisième élément du spectacle, à l’égal du texte et du jeu inspiré de la pantomime. Frieder Zimmermann joue de la guitare électro-acoustique qu’il étoffe avec un petit nombre de moyens électroniques comme un looper. Le son donne le tempo aux scènes et les bruitages en ponctuent l’action, comme lors de cette scène de chasse irrésistible où  le renard joue de ruse pour échapper aux chiens. Des chansons joyeuses ou mélancoliques illustrent les tournants dramatiques de la pièce. Mis à part quelques reprises (La panthère rose, Chat noir, chat blanc), toute la musique a été composée pour le spectacle et entraîne les spectateurs – auditeurs d’une aventure à l’autre.
Et ce n’est pas ce qui manque dans la vie de renard, les aventures, jusqu’à ce que tout doucement le sens de la réalité l’abandonne. Ce moment est très émouvant et représenté sans la moindre agressivité. C’est en cela que réside la force de ce spectacle qui montre aux enfants et aux adultes, avec les moyens du théâtre, le processus insidieux de la perte de la mémoire qui débouche sur la maladie d’Alzheimer .
( Reiner Zimmermann - Musik in Dresden“)



L’album
L'album de Martin Baltscheit a reçu le prix du meilleur livre pour la jeunesse en Allemagne en 2011.

Extrait de l'avis du jury :
„Dans la fable, Maître Renard est rusé, fourbe et toujours à la recherche d’oies, de lapins et de poules à se mettre sous la dent. Il ne craint personne sauf le chasseur et le chien de garde. Tel était aussi le renard, du temps de sa jeunesse, dans le livre de Martin Baltscheit L'histoire du renard qui n'avait plus toute sa tête. Il avait fière allure et avait plus d’un tour dans son sac. Il était „ roux, rapide et toujours affamé.“ Une image familière. Il apprenait aux jeunes renards toutes ses ruses et ses astuces, une fois par semaine, autour d'un repas pris en commun. Bref, c'était un maître dans sa branche et un aventurier intrépide.
Mais le renard se faisait vieux. Non seulement il était devenu tout gris, lent et faible, mais, en plus, il commençait à perdre la mémoire. D'abord, il se mit à confondre les jours de la semaine et se rendit à l'église un mercredi. Puis il oublia, en plein milieu d’une partie de chasse, qu'il était à la chasse et ne reconnut pas son propre reflet dans la rivière…

Baltscheit réussit à établir un lien entre les expériences propres au processus de vieillissement et ses jeunes lecteurs à qui il fait découvrir avec simplicité et sensibilité ce qu’est en train de vivre le renard. Il n'est jamais question de démence, mais bien plutôt d'un état psychologique que les enfants aussi, surtout les enfants, sont à même de comprendre.
Son succès, Martin Baltscheit le doit non seulement à des phrases parfaitement écrites, mais aussi grâce à la force de ses illustrations. Elles montrent la confusion du renard devant l'église vide le mercredi, ou encore une certaine satisfaction et un effacement de la conscience de soi lorsque le renard prend son reflet dans la rivière pour un partenaire de conversation des plus intéressants.

Martin Baltscheit, un artiste aux talents multiples, aborde le thème de la démence avec sensibilité et humour. Il réussit avec cette histoire un livre à la fois poétique et émouvant. La présentation de l'album, soignée jusque dans ses moindres détails, ainsi la numérotation des pages de plus en plus fantaisiste,   convainc tout autant que l’histoire dense et profonde.“

© Fotos: jsn-media-art
© Aufführungsrechte beim Verlag für Kindertheater Weitendorf, Hamburg
© Martin Baltscheit, 2010
UN GRAND MERCI à tous ceux qui nous ont apporté leur soutien !
Le spectacle a reçu le soutien du Fonds pour les arts de la scène, du Fonds pour la culture de la région de Saxe, du Fonds Robert Bosch, du Fonds pour la culture de la ville de Dresde de la Dresdner Bank et de la région de Rhénanie-Westphalie du nord dans le cadre du projet Workspace.