L’idée du spectacle
Il était une fois un renard qui savait tout ce que doit savoir un renard.
Celui qui sait tout vivra longtemps, pensait-il. Et effectivement, ce renard
eut une vie longue et bien remplie, jusqu'au jour où il se mit à oublier qu'il
était un renard...
Nous ne naissons pas seuls au monde, c'est pourquoi il faut s'entraider.
Qui mieux que le renard, une fois devenu vieux, le savait. C'était maintenant
au tour des jeunes renards de s'occuper de lui et de le soigner. Mais il y
avait une chose que les jeunes renards ne pouvaient pas faire, c'était d’aider
le vieux renard à retrouver sa raison. Car il l'avait perdue, mais personne ne
savait exactement où...
Le nouveau spectacle de la Compagnie Freaks und Fremde raconte avec une
grande sensibilité, un humour décapant et un plaisir évident une histoire qui
parle de la vieillesse et de la perte de mémoire, de la difficulté mais aussi
de la possibilité de vivre ensemble lorsque la mémoire flanche et que le monde
se retrouve sens dessus dessous. Pour ce spectacle, les deux comédiens se sont
servis du fait que les enfants et les vieilles personnes perçoivent le monde
d’une manière bien plus proche que ce que l'on croit.
L'équipe du spectacle
Idée,
décor, jeux Sabine
Köhler, Heiki Ikkola
Musique
Frieder
Zimmermann
Dramaturgie
Jutta
M. Staerk
Production
Anne
S. Schmid
Lumiere Falk Dittrich
Assistant
à la production Max Reiniger
Fotos Jean Sebastian Nass
Retours:
„Avec L'histoire
du renard qui n'avait plus toute sa tête, Martin
Baltscheit a créé un livre pour la jeunesse comme il y en a peu en
Allemagne. L’écriture allie humour et mélancolie à la perfection. (...)
Pas facile de transposer au théâtre ce chef d'oeuvre. Heiki Ikkola, Sabine
Köhler et le musicien Frieder Zimmermann l'ont osé et ils ont réussi.“
(KÖLNISCHE RUNDSCHAU)
„Heiki Ikkola, Sabine Köhler et le musicien Frieder
Zimmermann ont créé un spectacle qui parle de la vieillesse, de la perte de
mémoire et de la vie qui s’en suit avec beaucoup d'émotions. Avec leurs
personnages de renards criants de vérité, les deux comédiens réussissent
parfaitement à mettre en valeur le lien entre le baroudeur enjoué d’autrefois
et le vieillard brisé d’aujourd’hui. »
(KÖLNER STADT-ANZEIGER)
„Jusqu'ici, j'avais toujours pensé que je préférais rire
au théâtre. Mais avec vous, j'ai aussi aimé pleuré. C'était un spectacle
magnifique. Merci.“
(Tine Baltscheit, 01.09.2012 dans notre livre d’or)
"Quand on est auteur d'albums, on a toujours peur de
voir ses livres mis en scène au théâtre. On a peur de ne pas les reconnaître
ou, au contraire, de tellement les reconnaître qu’il n’y a plus aucune
surprise.
Un auteur est un homme vaniteux qui pense être inégalable
et se croit au-dessus de tout. Il ne supporte pas que quelque chose soit mieux
ou moins bien que lui. Mais, un jour, il voit un spectacle inspiré d’un de ses
livres et il est ému. Il reconnaît son travail, mais il découvre quelque chose
d'autre, quelque chose de caché, des merveilles petites et grandes, dont il
n'avait eu, jusque-là, aucune idée. Il regarde ce spectacle et il ne pense pas
une seconde à si c'est mieux ou si c’est moins bien. Il découvre quelque chose
de nouveau. Il devient spectateur dès la première minute et se fait humble.
Le travail des magiciens de théâtre l’inspire et il s’en
retourne chez lui avec bien plus de choses que ce à quoi il s’attendait.
Cher Heiki, chère Sabine, merci beaucoup pour votre très
beau travail autour du Renard
qui n'avait plus toute sa tête.
(Martin Baltscheit, 02.09.2012)
„Toutes mes félicitations pour cette très belle
représentation. Je souhaite à ce spectacle de nombreuses représentations de la
même qualité. La précision dans le choix des moyens d’expression et leur
maîtrise, la musicalité dans l’expression des corps, de la voix et des objets,
l’intelligence avec laquelle le texte a été adapté pour la scène et l’aspect
performatif m’ont profondément impressionné. Le théâtre comme vous le faites,
cela peut être, devrait être (cela doit être en fait) ce que l’on appelle un
théâtre de qualité pour la jeunesse. »
(Helmut Wenderoth, KRESCH Theater Krefeld,
04.09.2012)
„Quand la fissure du temps apparaît.
Le spectacle présenté au Societaetstheater de Dresde a fêté sa première à
Cologne, il y a quelques semaines à peine, et a bénéficié du soutien du Comedia
Theater de Cologne et de sa directrice et dramaturge Jutta M. Staerk. L’auteur
basé à Düsseldorf, Martin Baltscheit, connu pour ses textes aussi bien pour les
adultes que pour les enfants, a écrit cette histoire en 2010. Il y aborde le
thème de la démence avec un humour ravageur, une sensibilité à fleur de peau et
un zeste de mélancolie. À son apogée, le rusé renard transmet aux plus
jeunes son expérience, puis il devient vieux et se met à oublier jusqu’au jour
où il tombe d’un arbre. Et voilà que ceux qui lui avaient toujours témoigné du
respect, lui rient au nez, mais les jeunes renards, eux, le soignent.
Heiki Ikkola et Sabine Köhler (Cie. Freaks und Fremde) ont créé un
spectacle ludique qui propose à l’aide de moyens très simples un spectacle
plein de vie. La moindre entrée en scène est travaillée avec précision, tous
les gestes sont justes et l’illusion fonctionne à merveille quand le renard
malade se met soudain à bouger. Tout est représenté par les deux comédiens avec
une parfaite maîtrise du corps et un grand sens de l’humour. Une horloge tient
le décompte du temps qui reste à vivre. À la fin, le cadran et les aiguilles
ont disparu. Le temps s’est fissuré.
Dès le début du spectacle, un foxtrot donne le ton et annonce la thématique
du spectacle avec une scène de danse jubilatoire. Présente tout au long du
spectacle, la musique est le troisième élément du spectacle, à l’égal du texte
et du jeu inspiré de la pantomime. Frieder Zimmermann joue de la guitare
électro-acoustique qu’il étoffe avec un petit nombre de moyens électroniques
comme un looper. Le son donne le tempo aux scènes et les bruitages en ponctuent
l’action, comme lors de cette scène de chasse irrésistible où le renard
joue de ruse pour échapper aux chiens. Des chansons joyeuses ou mélancoliques
illustrent les tournants dramatiques de la pièce. Mis à part quelques reprises
(La panthère rose, Chat
noir, chat blanc), toute la musique a été composée pour le spectacle et
entraîne les spectateurs – auditeurs d’une aventure à l’autre.
Et ce n’est pas ce qui manque dans la vie de renard, les
aventures, jusqu’à ce que tout doucement le sens de la réalité l’abandonne. Ce
moment est très émouvant et représenté sans la moindre agressivité. C’est en
cela que réside la force de ce spectacle qui montre aux enfants et aux adultes,
avec les moyens du théâtre, le processus insidieux de la perte de la mémoire
qui débouche sur la maladie d’Alzheimer .
( Reiner Zimmermann - Musik in Dresden“)
L’album
L'album de Martin Baltscheit a reçu le prix
du meilleur livre pour la jeunesse en Allemagne en 2011.
Extrait de l'avis du jury :
„Dans la fable, Maître Renard est rusé, fourbe et
toujours à la recherche d’oies, de lapins et de poules à se mettre sous la
dent. Il ne craint personne sauf le chasseur et le chien de garde. Tel était
aussi le renard, du temps de sa jeunesse, dans le livre de Martin Baltscheit L'histoire du renard qui n'avait
plus toute sa tête. Il avait
fière allure et avait plus d’un tour dans son sac. Il était „ roux, rapide et
toujours affamé.“ Une image familière. Il apprenait aux jeunes renards toutes
ses ruses et ses astuces, une fois par semaine, autour d'un repas pris en
commun. Bref, c'était un maître dans sa branche et un aventurier intrépide.
Mais le renard se faisait vieux. Non seulement il était
devenu tout gris, lent et faible, mais, en plus, il commençait à perdre la
mémoire. D'abord, il se mit à confondre les jours de la semaine et se rendit à
l'église un mercredi. Puis il oublia, en plein milieu d’une partie de chasse,
qu'il était à la chasse et ne reconnut pas son propre reflet dans la rivière…
Baltscheit réussit à établir un lien entre les
expériences propres au processus de vieillissement et ses jeunes lecteurs à qui
il fait découvrir avec simplicité et sensibilité ce qu’est en train de vivre le
renard. Il n'est jamais question de démence, mais bien plutôt d'un état
psychologique que les enfants aussi, surtout les enfants, sont à même de
comprendre.
Son succès, Martin Baltscheit le doit non seulement à des
phrases parfaitement écrites, mais aussi grâce à la force de ses illustrations.
Elles montrent la confusion du renard devant l'église vide le mercredi, ou
encore une certaine satisfaction et un effacement de la conscience de soi
lorsque le renard prend son reflet dans la rivière pour un partenaire de
conversation des plus intéressants.
Martin Baltscheit, un artiste aux talents multiples,
aborde le thème de la démence avec sensibilité et humour. Il réussit avec cette
histoire un livre à la fois poétique et émouvant. La présentation de l'album,
soignée jusque dans ses moindres détails, ainsi la numérotation des pages de
plus en plus fantaisiste, convainc tout autant que l’histoire dense
et profonde.“
© Fotos: jsn-media-art
© Aufführungsrechte beim Verlag für Kindertheater Weitendorf, Hamburg
© Martin Baltscheit, 2010
UN GRAND MERCI à tous ceux qui nous ont apporté leur
soutien !
Le spectacle a reçu le soutien du Fonds pour les arts de
la scène, du Fonds pour la culture de la région de Saxe, du Fonds Robert Bosch,
du Fonds pour la culture de la ville de Dresde de la Dresdner Bank et de la
région de Rhénanie-Westphalie du nord dans le cadre du projet Workspace.